Des systèmes d’aide à la conduite pour rouler en toute sécurité
Les conclusions des accidentologues le confirment encore une fois : l'erreur humaine constitue la principale cause des accidents ayant entraîné des dommages corporels et/ou matériels. En moyenne, l’être humain est responsable de plus de 90 % des accidents. Afin de compenser dans une certaine mesure ses comportements inadaptés, l'industrie automobile mise déjà depuis plusieurs années sur des systèmes d'aide à la conduite capables de détecter de manière précoce les situations de circulation et de conduite à risque, de prévenir d'éventuels dangers et d'intervenir activement si nécessaire. Leur potentiel de prévention des accidents de la route a déjà été prouvé dans diverses études : d’après les experts, près de 50 % des accidents pourraient être complètement évités ou de moindre gravité si tous les véhicules étaient équipés de ce type de systèmes.
Selon une évaluation de l’équipementier automobile Bosch, ces derniers sont de plus en plus présents sur le marché. Si l’on en croit les statistiques d’immatriculation officielles, un quart des véhicules nouvellement immatriculés en Allemagne en 2015 était équipé d’un système de freinage d’urgence. Le système de régulation de la distance et de la vitesse (ACC) est déjà utilisé dans 11 % des véhicules neufs. 16 % des voitures de tourisme neuves sont munies d’un système d’alerte de franchissement de ligne ou de maintien automatique de la voie et on trouve dans 11 % des véhicules neufs un système vidéo de reconnaissance des panneaux de signalisation. Ces systèmes, notamment le freinage d’urgence automatique, sont également en plein essor dans d’autres pays européens. En 2015, les voitures de tourisme immatriculées équipées d’un système d’assistance au freinage atteignaient 32 % aux Pays-Bas, 30 % en Belgique et 16 % en Espagne. En Grande-Bretagne, environ 21 % des voitures de tourisme neuves vendues étaient équipées de ce système en 2015.
Afin d’illustrer quels systèmes d’aide à la conduite sont d’une aide particulièrement précieuse pour compenser les erreurs humaines au volant, la campagne « bester beifahrer » (« le meilleur copilote » en français) a été initiée par le Conseil allemand de la sécurité routière (DVR) et soutenue entre autres par DEKRA. Cette dernière examine les quatre erreurs de conduite les plus fréquemment commises et, selon l'Office fédéral allemand de la statistique, qui sont à l’origine d’accidents entraînant des dommages corporels. À la première place (avec 18 %), on retrouve des erreurs commises en tournant, en faisant demi-tour, en roulant en marche arrière ou en s’insérant dans le trafic et en démarrant. Aux deuxième, troisième et quatrième places, on trouve respectivement le non-respect de la priorité (17 %), les distances entre véhicules trop courtes (16 %) et une vitesse non adaptée (12 %). Dans bon nombre de ces situations, des systèmes comme l’assistance au freinage d’urgence, le régulateur de distance ou le dispositif de reconnaissance des panneaux de signalisation peuvent aider activement le conducteur.
Selon Clemens Klinke, membre du directoire de DEKRA SE, responsable de la Business Unit Automotive et Vice-Président du DVR, les systèmes d’aide à la conduite éventuellement installés dans un véhicule ne déchargent cependant pas le conducteur de sa responsabilité. « L’être humain est et restera le facteur déterminant en matière de sécurité routière. Nous devons donc toujours nous montrer très attentifs lorsque nous conduisons. »