Le contrôle technique périodique : chronique d’un succès
Depuis des décennies, le contrôle technique périodique (Periodical Technical Inspection ou PTI) est reconnu dans le monde entier comme une partie intégrante de la compatibilité environnementale et de la sécurité routière. En 1977, une directive relative à l’harmonisation des législations des États membres en matière de contrôle technique a été élaborée à partir des normes qui avaient déjà fait leurs preuves dans les différents États membres de l’UE.
Elle fixe des normes (minimales) pour les PTI. L’adoption de la Convention de la CEE-ONU sur les conditions uniformes applicables aux contrôles techniques périodiques et la reconnaissance mutuelle des résultats des contrôles a suivi en 1997, dans le contexte de l’application fructueuse de la directive UE-ITP qui a été mise à jour à plusieurs reprises (actuellement : 2014/45/UE). Cela a jeté les bases du développement ultérieur des PTI également au-delà du cadre de l’UE sur une base harmonisée. Tout comme le rôle prépondérant de la CEE-ONU (Convention de 1958) est incontesté pour les règlements d’homologation pour les véhicules et composants de véhicules, l’UE sera pionnière du développement des PTI dans un futur proche.
Le Comité international PTI CITA joue un rôle important dans la poursuite du processus de structuration du contenu de la réglementation. L’adaptation de la réglementation PTI, telle qu’elle est ancrée dans la directive de l’UE actuellement en cours de mise en oeuvre, se concentre sur les innovations en matière de gestion de la qualité. Ainsi, un organisme central de surveillance de la qualité des contrôles de véhicules doit être mis en place dans chaque pays de l’UE sur le modèle allemand. L’utilisation de systèmes intelligents d’assistance à la conduite, l’augmentation du nombre de composants électroniques et la connexion des véhicules à Internet dans le contexte de réglementations environnementales de plus en plus nombreuses ont également un impact sur les contenus futurs des PTI. Par exemple, l’utilisation de l’interface électronique véhicule est explicitement mentionnée. En Allemagne, c’est déjà la norme depuis 2015 sous la forme de l’adaptateur dit « HU » lors du contrôle technique. L’objectif principal devrait être maintenant d’aligner le plus rapidement possible les approches de l’UE et de la CEE-ONU qui sont actuellement encore divergentes en tenant compte des progrès généraux de la technologie en matière de véhicules et de contrôle. La meilleure manière de répondre à la préoccupation mondiale visant à améliorer encore la sécurité sur les routes est de continuer d’actualiser l’Accord de la CEE-ONU de 1997.